Rêve de la brume (libre)

Eve était là, pleine de 1863. Elle avait horriblement mal, et n'avait qu'une seule envie : se reposer, dormir. Mais malheureusement, elle ne pouvait pas. Pour la simple et bonne raison qu'elle n'y rrivait pas.

Entendant un bruit, elle leva rapidement sa tete. Et voilà, encore une autre personne insignifiante qui ne sait pas la chance qu'elle a. < Ca n'a pas l'air d'aller, ca n'a pas l'air d'aller... ! Non mais t'es trop forte quoi. Tu vois bien que je vais pas bien, crétine !

< Ca se voit pas ? J'suis plaine, bougre. Cracha-t-elle, en lui lançant un regard affreusement noir ; elle n'aimait personne, ce n'était qu'une pauvre folle, une fille sans interêt. La jument voulait lui en dire plus, juste pour s'amuser.

< Non mais arrêtes de faire ta maligne puce! Lance t elle en sentant une horrible douleur. D'un seul coup, elle tomba raidement au sol et commença à pousser, très violemment. Mais elle avait l'habitude, donc bon.

Elle poussa de toutes ses forces, n'ayant même pas entendu le mot de la jument. Elle poussa, poussa encore. La souffrance était énorme, elle ne pouvait plus. Mais quand elle fut au point d'abandonner, une petite tête, suivie des membres sortirent. Normalement, ça n’allait pas aussi vite, ce n'était pas normal.
Eve resta couchée, là, devant le poulain. Et c'est là qu'elle aperçut ... Ce petit était cremello, cette maladie génétique terriblement grave.

< Qu'est ce que j'en sais. Souffle-t-elle, moins méchamment qu'avant. Ce petit ... Blanc, aux yeux bleus entourés de rouge. Il pouvait mourir à tout moment ... Eve, pour la première fois de sa vie avait peur. Cette maladie, c'est cette maladie qui avait tué sa soeur.

Ignorant la question de la jument, elle rapliqua < Toutes façons, tu le connais pas, ça sert à rien. En vérité, elle n'en avait aucune idée... --'

Elle plaqua aussitôt les oreilles en arrière. Que savait-elle de lui ? Elle resta tout de même calme, et soupira. < Tu le connais donc. Elle fit une légère pause, puis reprit < Que sais-tu de lui ? Lança-t-elle, telle une vipère, un petit sourire mesquin aux lèvres.

< Oh, c'est tout. Souffle-t-elle, mesquine comme toujours. < Tu ne connais rien de son passé. Affirma-t-elle, pour elle même. < Ne lui fais pas confiance, ; ce n'est qu'une simple expérience. Il n'éprouve aucuns sentiments. Elle laissa échapper un rictus, puis reprit son sérieux. < A par avec moi. Et là, le fou rire. Elle riait tellement! C'était trop marrant pour elle de dire des choses pareilles. < Ce n'est qu'un numéro, comme tu as pu t'en douter. Ce n'est qu'une expérience, il a été élevé pour combattre. Ce n'est pas une personne digne de confiance ; ne pers pas ton temps avec lui. Trop drôle ; elle adorait.

Haha. Eve n'aimait pas son fils, loin de là. Elle ne le détestait pas, mais elle s'en fichait quoi. < Je suis sûre que tu faisais moins ta maligne devant 1863, hein? Cracha-t-elle, en rigolant comme ... Conne, désolée de l'expression, mais c'est vrai.
Quant au poulain, il essayait de se lever, et y arriva après quelques essais. Il venait à peine d'ouvrir les yeux, mais ne voyait presque rien. Il s'approcha doucement d'Eve, sa mère pour téter, et manger. Il l'avait bien mérité, mais dès qu'il s'approcha, Eve recula d'un air dédaigneux, et lui donna un violent coup qui le fit retomber à même le sol.